« La télésurveillance a une valeur inestimable pour moi en tant que patient »
Mieke De Brouwer est atteinte de diabète de type 2. L’an dernier, elle a intégré le trajet de soins hybride d’i-mens. Sa glycémie fluctue fortement, mais grâce au suivi par télésurveillance, elle parvient désormais à mieux la contrôler.
L'interview s'inscrit dans la campagne Digital-In-Health de l'Inami à laquelle notre fédération participe (voir également l'encadré en bas de page pour plus d'info).
Mieke De Brouwer, patiente diabétique, a été incluse dans un trajet de soins consacré au diabète de type 2. « L’avantage de ce programme réside notamment dans le remboursement intégral de mes médicaments et de mes consultations chez mon généraliste. »
L’an dernier, Mieke a participé, durant neuf mois, à l’étude clinique « Trajet de soins hybride pour le diabète de type 2 » (*) de l’organisation de soins à domicile i-mens. Le trajet de soins hybride ajoute plusieurs dimensions au trajet de soins classique, dont l’autosurveillance par le patient, le suivi 24 h/24 des paramètres par l’équipe soignante et des interventions ponctuelles incluant des conseils personnalisés (sur le mode de vie).
Mieke a tiré une véritable plus-value de ce soutien supplémentaire : « Ma glycémie fluctue énormément. Elle peut se situer en dessous de 100 le matin et dépasser les 200 le soir. Le trajet de soins hybride m’a permis de mieux la contrôler. »
24 heures sur 24
« Tout au long de l’étude, des appareils intelligents ont régulièrement enregistré une série de paramètres, tels que la glycémie, la tension artérielle et le nombre de pas. J’avais accès aux résultats, qui étaient aussi transmis directement à un opérateur-infirmier du centre de soins Z-plus. »
« Les appareils intelligents transmettaient les paramètres de Mieke directement à un opérateur-infirmier du centre de soins Z-plus. »
L’équipe de Z-plus a surveillé les valeurs de Mieke à distance, de jour comme de nuit. La technologie numérique a permis à l’équipe de réagir rapidement et d’intervenir avant même qu’un problème survienne.
« À plusieurs reprises, ma glycémie est montée si haut qu’on m’a demandé de me rendre immédiatement à l’hôpital », confie Mieke. « Il arrivait aussi qu’on m’appelle pour savoir si tout allait bien. L’opérateur-infirmier informait aussi systématiquement mon éducateur en diabétologie de la moindre intervention. »
Des données objectives
L’étude clinique s’est terminée après neuf mois. Mieke : « Je peux toujours mesurer mon taux de sucre, mais les résultats ne sont plus transmis directement au centre de soins. Je peux encore consulter ma glycémie sur mon smartphone, mais ce n’est évidemment pas comparable au suivi externe. »
Mieke peut tout de même montrer les résultats à son médecin généraliste quand elle se rend en consultation. « C’est un gros avantage. Sans ces données objectives, il est souvent difficile de déterminer dans quelle mesure les valeurs fluctuent et à quels moments des anomalies se produisent », souligne-t-elle.
« Sans données objectives, il est souvent difficile de déterminer dans quelle mesure les valeurs fluctuent et à quels moments des anomalies se produisent. »
« C’est une bonne chose que je puisse continuer à consulter mes données. Si je constate que ma glycémie est très élevée, j’ai avec moi une seringue spéciale qui fait effet rapidement. Je regrette seulement de ne plus recevoir d’alerte quand mes valeurs ne sont pas bonnes. »
Vers un déploiement à grande échelle ?
« Je suis résolument favorable au déploiement généralisé du trajet de soins hybride. Ce serait un véritable avantage pour moi, compte tenu de ma glycémie très variable. Beaucoup d’autres patients diabétiques en profiteraient également. »
« Je plaide pour un financement structurel des solutions de ce genre, afin que les patients qui le souhaitent puissent y recourir à tout moment, indépendamment des éventuelles études cliniques en cours », conclut Mieke.
(*) Lisez ICI notre interview de Dorien Vandormael et Joyce Kaes d’i-mens au sujet du trajet de soins hybride pour les patients atteints de diabètes de type 2.
Campagne Digital-In-HealthCette interview s'inscrit dans la campagne Digital-In-Health de l'Inami. Intégrer des technologies numériques innovantes aux soins de santé peut apporter une valeur ajoutée tant aux patients qu’aux prestataires de soins. Avec cette campagne, l'Inami veut faire connaître davantage encore aux prestataires toutes les possibilités offertes par une intégration pertinente de ces technologies dans leurs processus de soins et les inviter à sauter le pas. Notre fédération soutient l'initiative en collaboration avec Agoria. |