La Belgique ne lutte pas du tout contre la septicémie aujourd'hui
La septicémie est toute réponse inflammatoire généralisée associée à une infection grave potentiellement mortelle. Chaque année, des milliers de Belges décèdent de ce syndrome. Et pour ceux qui survivent, les conséquences sont souvent dramatiques. Une approche rapide pourrait éviter bien des complications, mais elle fait souvent défaut dans notre pays aujourd'hui. Le reportage Pano de la VRT a abordé cette question hier soir lors d'un reportage plein d'émotions.
Un cancer du sein a été diagnostiqué chez Ilse Malfait en 2020. Après un premier traitement de chimiothérapie, elle s'est retrouvée dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital. C'est alors qu'elle a contracté un sepsis, anciennement et couramment appelé septicémie.
Des conséquences dramatiques
Les symptômes ont été pris en considération trop tard, ce qui a eu et a encore des conséquences dramatiques. Ilse a oscillé entre la vie et la mort pendant des semaines et a été maintenue dans un coma artificiel. Ses doigts et le bas de ses jambes ont été amputés. Après 487 jours et 22 opérations, elle a finalement pu quitter l'hôpital.
Pour épargner à d'autres personnes tant de souffrances évitables, elle a fondé, avec d'autres survivants de la septicémie, l'organisation à but non lucratif Sepsibel en 2023. Leur mission ? Sensibiliser le grand public à la septicémie, mais aussi les prestataires de soins de santé et les décideurs politiques.
Ilse Malfait : « Il est grand temps de sortir la septicémie de l'ombre dans notre pays. Car chaque heure compte si nous voulons sauver des vies. »
Ilse Malfait a recueilli son expérience dans le livre « Elk uur telt » (Chaque heure compte). « Son témoignage nous permet de mieux comprendre les effets de la septicémie sur une personne et son environnement. Il nous incite à travailler à l'élaboration d'une meilleure politique en matière de septicémie », déclare le professeur Erika Vlieghe. Le livre est en vente au Standaard Uitgeverij. |
Approche en Belgique
Le reportage a fait intervenir de nombreux spécialistes médicaux, tels que la virologue Prof Erika Vlieghe (UZA) et l'intensiviste Prof Jan De Waele (UZ Gent), tous deux membres du comité consultatif médical et infirmier de Sepsibel.
Le professeur Dr. Jan De Waele, président de la Société européenne de médecine intensive, s'est montré critique à l'égard de l'approche actuelle de notre pays en matière de sepsis. « Nous ne nous en sortons pas très bien du tout » , a-t-il déclaré.
En 2017, l'Organisation mondiale de la santé a exhorté les gouvernements à élaborer un plan de lutte contre la septicémie, et un certain nombre de pays européens disposent désormais d'un plan national. Mais pas la Belgique…
Appel : plan belge concret pour lutter contre le sepsisSepsibel appelle les décideurs politiques belges à travailler rapidement sur un plan national autour du sepsis. En tant que partenaire de l'association sans but lucratif, nous soutenons pleinement cet appel. Ces dernières années, le nombre d'infections sanguines dans les hôpitaux belges a augmenté, selon le rapport de Sciensano. our inverser cette tendance, nous avons besoin d'un plan concret et solide pour lutter contre ces infections dans les soins de santé. Selon nous, les éléments suivants méritent une place centrale dans un tel plan :
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